Exemples frappant !
Il y a plusieurs exemples que l'on pourrait traiter pour expliquer la situation actuelle, alors nous avons chosis de montrer les plus choquants;
la
Silicon Valley* qui est considérée comme l'un des endroits les plus pollués
des Etats-Unis. Quand on dit Silicon Valley, on pourrait penser que les responsables sont de petits sous-traitants aux usines vétustes mais sur la carte des grand pollueurs, on retrouve une majorité de grands noms, tel que Intel, à Hewlett-Packard et en passant par AMD.
Du fait de cette situation, la région comprend plus d'emplacements contaminés nécessitant une action urgente
(29 sites dont 18 sont directement liés à la high-tech) et de nappes phréatiques polluées (150) que n'importe où dans le pays !
Pour concevoir le secteur informatique une soixantaine de substances nocives tels que, le solvants, les acides, les produits caustiques ( qui peuvent provoquer des brûlures ) et du gaz ont été utilisé, en allant à la fabrication jusqu'au nettoyage des
pièces. D'ailleur, la plupart des nappes phréatiques polluées de la Silicon Valley l'ont été par le
trichloréthylène*. On retrouve maintenant cette pollution dans des régions où ces entreprises ont depuis migré,
comme le Nouveau Mexique ou le Texas.
Alors que les pays occidentaux ne savent plus quoi faire de leurs ordinateurs
périmés, les déchets informatiques affluent vers l'Inde, où leur recyclage constitue une véritable
industrie. Les « travailleurs » y sont appelés les « ferrailleurs du high-tech » et leurs conditions
de travail sont très dangereuses.
Guiyu* est une communauté de quatre villages située au bord du fleuve
Lianjiang à 200 km au nord-est de Hong Kong. Elle est devenue, au fil du temps, l’un des principaux
dépotoirs planétaires des déchets informatiques, nommé ainsi comme une «
Poubelle électronique ».
La présence de nombreux véhicules, les amoncellements de carcasses d’ordinateurs, d’écrans,
d’imprimantes etc... ont remodelé le paysage. Les petits villages tranquilles ont vu pousser à la
place des rizières un énorme centre de recyclage de produits électroniques…
Canal d'irrigation maintenant utilisé pour la décharge des écrans en verre.
Guiyu, Chine.
Un enquêteur prenant un échantillon du sol le long de la rive ou des
tonnes de cartes ont été brûlées. Le stockage des quantités massives de pièces informatique qui
arrivent constamment ont lieu le long des ces rives.Guiyu, Chine.
Une mer de télévision, des tubes cathodiques, des ordinateurs,
des moniteurs et un tas d'autres matériels électroniques importés non vendable qui est vidés ici dans
un marais.
De nombreuses piles des cartes de-soudées, omniprésente dans Guiyu,
attendant d'être brûlées sur la rive.Guiyu, Chine.
Après avoir pris l’essentiel revendable, les récupérateurs disséminent dans la nature, enterrent ou
brûlent le reste à l’air libre, ce qui émet des gaz nocifs, et empoisonne les nappes d’eau sur des Km
aux alentours. Dans certain bidonville, les habitants se logent même dans des baraques parfois
construites à l’aide d’éléments de PC !!
« Laboratoire » du travailleur. Il fabrique une mélange de 5% d’acide
nitrique pur et de 75% d’acide chlorhydrique qui servira à dissoudre l’or. Sans aucune protections
respiratoires les ouvriers inhalent le gaz acide des vapeurs de chlore et d'anhydride sulfureux toute
la journée. Tout en cherchant des puces à enlever sur des cartes pour essayer de rassembler des quantités minuscules
d’or. Les vidanges récupérées sont vidées directement dans le fleuve.Guiyu, Chine.
Travailleuse qui dessoude les cartes au dessus d'un gril à
charbon. La roche dans la boîte est utilisée pour enlever la soudure. Des pinces sont employées pour
en extraire les différents morceaux. Ils seront ensuite jetés en l'air dans une pile pour être brûlés.
Guiyu, Chine.
Puces tourbillonnant dans de l'acide, les travailleurs y extrairons l'or
plus facilement.Guiyu, Chine.
Travailleurs sans équipement respiratoire. L'opération consiste à fondre
des plastiques d'ordinateur probablement imbibés de brome.Guiyu, Chine.
Du fait de cette pollution conséquente, l’eau pour la consommation doit être acheminée par camion depuis Ninjing, à 30 Km. Quant
aux canaux d’irrigations, qui sont remplis de plomb se dispersant dans la terre et empoisonnant la chaîne alimentaire, sont les vestiges d'une agriculture passée, de nos jours, ils servent de décharge pour le verre des
écrans.
L'eau potable est par habitude transportée à Guiyu de Ninjing dû à une
très grande pollution des eaux souterraines.Guiyu, Chine.
Ouvriers déchargeant un camion remplit de télévisions et de moniteurs.
Beaucoup d’entre eux seront jetés en l’air dans des décharges.
Chargement de camion typique pour "ferrailler" Guiyu.Guiyu, Chine.
On estime à plus de 100 000 le nombre de personnes qui y travaillent, venant également des provinces
avoisinantes, principalement des femmes et des enfants, payés environ 1,50 € par jour, désossent et
trient ces éléments manuellement au mépris des règles élémentaires de santé publique.
Il y a une vraie organisation dans ces quartiers, chacun se spécialisent dans une activité: pendant que certains récupèrent des fils
de cuivre présent dans des câbles ou des écrans à l’aide de simples marteaux. D’autres se
concentrent sur les toners d’imprimante, sans aucune protection respiratoire. Les pièces non
récupérables sont brûlées dans des feux extérieurs. Des enfants sont parfois chargés d’identifier
les « bons » plastiques à la flamme d’un briquet, selon l’odeur dégagée par la combustion, le morceau
est recyclé ou jeté ! ces matières sont pourtant ultra-toxiques pour l’homme.
Les villages situés à proximité de leur lieu de "travail" ainsi que des conditions de travail très dangereuses, tous les ouvriers sont soumis à une intoxication permanente via l’air, l’eau, la nourriture, les émanations des feux
de déchets, sans aucune précaution ni méthode de travail adaptée. Les enfants sont très présents dans ce genre de travaux, ce sont souvent eux
qui brûlent au briquet et sniffent les plastiques des écrans d’ordinateurs pour les identifier,
ou nettoient les toners d’imprimantes sans protection, à même la terre. Bien évidemment des maux de tête permanents,
des odeurs nauséabondes sont leur lot quotidien, mais le pire dans tout ça, c'est qu'ils n'ont aucune conscience des méfaits qu'ils subissent...

Femme qui casse un tube cathodique d'un moniteur d'ordinateur afin
d'enlever le cuivre à l'extrémité de l'entonnoir. Le verre est chargé de plomb mais le plus grand
risque reste tout de même le danger de l'inhalation de la poussière fortement toxique de phosphore
enduit à l'intérieur. Plus tard, le verre du moniteur est vidé dans des canaux d'irrigation le long du
fleuve où il est filtré par les eaux souterraines. Les eaux souterraines dans Guiyu sont complètement
souillées au point où de l'eau douce est constamment troqué pour des boissons.
Guiyu, Chine.
Ecrans CRT cassés attendant l'enterrement, une fois que le joug de cuivre
aurat été enlevé.Guiyu, Chine.
L'hygiène n'est évidemment pas respectée, ce qui est sans surprise; les nappes phréatiques et les rivières sont durablement polluées. Le sol a un pH qui
tend vers le zéro du fait de l’extraction par acide de l'or présent sur les cartes. Tous les
métaux lourds, qu'il peut y avoir dans un ordinateur sont retrouvés par terre. Les taux mesurés sont plusieurs
centaines de fois supérieurs aux taux maximums définis par l’Organisation Mondiale de la Santé! L’eau
potable est donc acheminée par camion comme vu précédemment.
Et, à quelques milliers de là, des
containers continuent d’être expédiés…
Enfant mangeant une pomme dans sa "cours de jeu" -- un paysage de cendre
et de résidus toxiques. Guiyu, Chine.
Femmes sélectionnant des fils déchirés hors des ordinateurs. Les fils sont
sortis le jour et brûlés la nuit dans ce village. Les familles vivent dans ces fumées. La principale
maladie est Le Cancer qui est produit par les hydrocarbures et les dioxines polycycliques résultant
des fils brûlés fais à partir de PVC... Guiyu, Chine.
Vie sur la cendre: village où les "résidants" trient les fils de jour et
les brûlent de nuit.Guiyu, Chine.
Multitudes de fils d'ordinateur prêts à être brûlés.
Guiyu, Chine.
L'homme enlève la poudre du toner* de la cartouche de l'imprimante.
les toners sont faits de charbon noir. L'encre en poudre arrive sur leurs visages à longueur de
journée sans qu'ils n'aient aucune protection respiratoire. Les cartouches sont par la suite vidées
dans la rivière.Guiyu, Chine.
Utilisant des marteaux, des burins et leurs mains nues, les ouvriers
séparent l’aluminium, l’acier, le cuivre, ainsi que le plastique présents dans les cartes d'ordinateur.
Guiyu, Chine.
Tours d'ordinateur séparées et empilées pour être fondues du fait leurs
mauvaises qualité.Guiyu, Chine.
Un des milliers de Nigériens impliqués dans la réparation de l'équipement
électronique qui sera ensuite revendu. Malheureusement une grande partie de cet équipement importé ne
peut pas être réparé et est à la place vidé dans des "décharges".
Enfants se tenant juste devant de la décharge électronique. La combustion
des composants électronique a produit des hydrocarbures aromatiques polycycliques, des dioxines et des
émissions de métal lourd cancérogènes ainsi que des produits chimiques fortement toxiques. Ces enfants
vivent à côté de cette décharge.
Pour résumer la situation actuelle, on peut dire que l’on ferme de plus en plus les yeux devant le
recyclage. Soit disant que ce n'est plus qu'un problème de déchet, seulement c'est aussi un problème
toxique grandissant. Les décharges d'ordinateurs sont devenus des bains acides et toxiques versant
la pollution dans la nature, l'eau, et l'air exposant ainsi les populations asiatiques à un poison.
Nous avons pu voir que des gros tas de déchets électroniques, parfois sans valeur, sont brûlés ou
déversés dans des champs de riz, des canaux d'irrigation, et le long des voies navigables, si bien que
le sol et les nappes phréatiques sont pollués. La ville rurale s'est ainsi transformés en décharge et
maintenant ils en arrivent même au point de s'approvisionner en eau potable par camion citerne car
toutes les sources d'eau sont malsaines.
Les opérations de recyclage qui sont effectuées là-bas sont extrémement dangereuses pour la santé humaine, elles sont la cause sans qu'on le sache d'une multitudes de victimes dans ces pays défavorisés.
Quand on a conscience de tous ces facteurs, on peut dire que cela pose donc un problème économique et de santé énorme surtout pour les populations victimes de
ce type de recyclage.
Comme nous avons pu le voir les villageois travaillant dans la décharge électronique séparent les
différents éléments (aluminium, cuivre, acier, plastique), et les brûlent pour récupérer ce qui les
intéresse, or ce sont en majeur partie des produits toxiques qui ont un effet négatif sur le
développement du cerveau comme le plomb ou le cadmium. Ainsi tous les villageois inhalent l'air
pollué, leur corps devient faible, et beaucoup ont des problèmes respiratoires et des problèmes de peau.
Comme on peut s’en douter, cela créé aussi un problème pour la faune et la flore, tous les
organismes (maritimes ou terrestres) mangent une nourriture polluée. Cette pollution est ensuite
transmise à l'homme par sa nourriture. Les villageois lavent leur légumes dans de l'eau polluée et ont
par conséquent des problèmes d'estomac. Evidemment, comme nous avons pu le constater, tout le démantèlement se fait avec les moyens du
bord : main nues, aucune protection, les opérations les plus sales se font près des rivières, en
particulier le démantèlement des imprimantes encore plus nocif.
Malheuresement, ces hommes et femmes n'ont qu'une seule option, la pauvreté ou le poison.
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