Comment favoriser le recyclage ?
Si l'on se trouve dans une telle situation aujourd'hui, c'est parce que le recyclage n'est pas une activité rentable. D'après 01net.com, voici quelques estimations du coût du recyclage:
- écran cathodique environ 12 euros/kilo (un 17 pouces pesant souvent plus de 15kg, cela fait plus de 180 euros)
- les batteries de portables: 3 euros/kilo
Ces coûts ne comprennent pas la logistique.
Or d'après ce schéma, les frais de logistique ne sont certainement pas négligeables !
Une législation pour favoriser le recyclage
Au niveau international:
En 1972, l'OCDE* adopte le principe du « pollueur-payeur » selon lequel « le pollueur devrait se voir amputer les dépenses relatives aux mesures arrêtées par les pouvoirs publics pour que l'environnement soit dans un état acceptable »
La convention de Bâle* réglemente les mouvements transfrontaliers des DEEE*.
Elle établie notamment les mesures suivantes:
- Il est interdit d'exporter ou d'importer des déchets dangereux et d'autres déchets vers ou en provenance d'un État non Partie
- Aucun déchet ne peut être exporté si l'État d'importation n'a pas donné par écrit son accord spécifique pour l'importation de ces déchets
- Les renseignements sur les mouvements transfrontières proposés doivent être communiqués aux États concernés, au moyen d'un formulaire de notification, afin qu'ils puissent évaluer les conséquences pour la santé humaine et l'environnement des mouvements envisagés
- Les mouvements transfrontières ne doivent être autorisés que si le transport et l'élimination de ces déchets est sans danger
- Les déchets qui doivent faire l'objet d'un mouvement transfrontière doivent être emballés, étiquetés et transportés conformément aux règles internationales, et accompagnés d'un document de mouvement depuis le lieu d'origine du mouvement jusqu'au lieu d'élimination
- Toute Partie peut imposer des conditions supplémentaires si elles sont compatibles avec la convention.
Mais comme le témoigne nos différents
exemples, ces règles ne sont pas respectées, car personne semble contrôler ces trafics.
En France:
La loi du 15 juillet 1975 est la première en France qui servit de base à toute la réglementation de l'environnement et à la gestion des déchets. Elle définit le principe pollueur/payeur :
Ces dispositions ont été précisées notamment par les lois et décrets suivants:
- la loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l'environnement
- le décret du 19 août 1977 qui oblige à l'établissement d'une déclaration précisant les modalités d'élimination de substances dangereuses
- la loi du 13 juillet 1992 qui interdit toute mise en décharge et limite l'enfouissement aux seuls déchets ultimes*.
L'ADEME* soutient les projets portant sur l'énergie, l'environnement et le développement durable. En effet elle distribue 20 millions d'euros chaque année aux PME-PMI. Pour plus d'informations consulter le site de l'ADEME. Cette aide est certes bienvenue, mais elle ne dévelloppe pas le recyclage de masse.
Au niveau Européen:
Les directives Européennes sur les DEEE:
- Elles encouragent à réutiliser dans la mesure du possible les déchets.
- Elles déclarent les producteurs responsables de la fin de vie des produits. Les producteurs doivent assurer le retraitement des déchets. Les distributeurs doivent reprendre les DEEE, au moins gratuitement, pour l'achat par un particulier d'un matériel équivalent.
- Elles visent à l'élimination des substances dangereuses comme le plomb, le mercure, le chrome hexavalent et des retardateurs de flammes au brome (PBB et PBDE). Toutes les opérations doivent être réalisées dans des conditions satisfaisantes pour l'environnement et la santé humaine.
- Elles engagent les collectivités locales à mettre en place les structures permettant à tous de se défaire gratuitement des DEEE.
Pour plus d'informations, voici le
texte complet publié dans le journal officiel des communautés Européennes.
La directive RoHS*:
Elle a pour but de limiter l'utilisation de substances dangereuses dans la fabrication d'équipements électriques et électroniques. Elle entrera en vigueur le 1er Juillet 2006, bien qu'elle soit critiquée aussi bien par les industriels que par les écologistes. Mais cette directive est amenée à évoluer. En effet, elle prévoit la formation d'un comité pour "l'adaptation aux progrès scientifiques et techniques". La commission devra consulter les différentes parties industrielles concernées ainsi que les associations de protection de l'environnement avant toutes modifications du texte. Les produits devront donc présenter de faibles concentrations:
- 0,1% du poids du produit soit 1000 mg/kg pour le plomb, le mercure, Chrome hexavalent, Phényle bivalent poly bromé (PBB) ou Diphényle - éther poly bromé (PBDE)
- 0.01% du poids du produit soit 100 mg/kg pour le cadnium
Pour plus d'informations, voici le
texte complet extrait du Journal Officiel des communautés Européennes.
Les labels écologiques:
Ces labels encouragent également la mise en place de meilleures pratiques pour l'environnement et sensibilisent les consommateurs aux problèmes de pollution. Pour obtenir un label écologique, l'ordinateur personnel doit satisfaire aux critères suivants :
- Avoir un mode économie d'énergie du moniteur et de l'unité centrale
- Garantir une durée de vie minimale
- Assurer la reprise et le recyclage
- Proposer un manuel d'utilisation et de conseils pour une utilisation environnementale appropriée
- Disposer d'une déclaration environnementale
De manière à informer le consommateur, le texte suivant doit être visible sur l'emballage du produit:
Les effets...
Les directives Européennes ont eu un impact sur le recyclage. En effet en imposant le recyclage, les industriels ont dû s'adapter, car leur compétitivité dépend désormais aussi du retraitement des déchets. On notera que plusieurs associations de constructeurs se sont formées pour diminuer les coûts. Mais sur le terrain, on ne voit pas encore beaucoup de résultats. Certes les directives Européennes sont jeunes, mais la majorité des consommateurs sont totalement ignorant du problème. C'est ainsi que certaines firmes avancent commme arguments publicitaires, leurs innovations en matière d'environnement alors qu'elles y sont contraintes. Reste donc à informer le public pour avoir de véritables résultats.
Cependant au niveau internationnal, toutes les mesures prises ne sont pas contrôlées. De plus, tous les états n'ont pas ratifié ces textes notament les Etats-Unis principal polluleur de la planète. En somme, rien ne permet encore aujourd'hui d'enrayer les pratiques destructrices pour l'environnement au niveau mondial.
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